Pas une âme qui vive et pourtant trente petites lucarnes semblent indiquer que le bâtiment est habité. La toile au format carré est séparée en deux parties par une ligne où se rencontrent la terre et le ciel. La terre est un aplat de vert et de tons bruns et jaunes, tandis que le ciel est d’un bleu pur et éclatant. A la jonction de ces deux aplats de couleur un long bâtiment percé par trois rangées de petites fenêtres carrées s’impose dans le paysage. L’édifice est une prison. Mais il pourrait aussi s’agir d’un navire aux nombreux hublots. Posé sur la ligne d’horizon, il semble naviguer sur la terre.

Ce tableau d’une architecture est presque un paysage maritime. L’artiste néo-zélandais vit face à l’océan Pacifique. Et il y a dans chacun de ses horizons, même terrestres, cette sensation très océanique d’infini. L’usage de bleu marin et du vert végétal sont alors une évidence pour l’artiste très concerné par les questions écologiques autant que sociales avec des thèmes comme Tsunami, Les Réfugiés ou Riches et Pauvres. Dans cette View to jail, l’univers carcéral est évoqué sans détour. Depuis qu’il s’est lancé dans la peinture en 2007, il a reçu une vingtaine de prix et a participé à plus de nombreuses expositions à travers le monde. Yaniv Janson est soutenu par Egart.