Où trouve-t-on l’inspiration ? Quatre planches verticales, placées côte à côte comme les lattes d’un plancher, sont recouvertes d’une fine couche de peinture acrylique blanche, laissant transparaître les nervures du bois. Sur ce fond clair, une composition minimaliste est gravée en creux. En haut à droite, un grand rectangle évoque une fenêtre ouverte sur la nature. À travers la vitre tournoient deux grandes spirales, comme deux grands soleils qui créent un mouvement d’aspiration vers le plein air. À l’intérieur de la pièce, les lignes à peine esquissées dessinent une table et un bureau. En bas à gauche, deux carrés enchâssés forment un tableau encadré. Serait-on dans la chambre de l’artiste ?
Le titre de cette œuvre d’Edouard Cohen est un appel à la méditation. Le blanc monochrome évoque le vide comme espace infini de potentialité. Et tandis que l’œuvre questionne le vide, le bois brut interroge aussi la matière. Les veines naturelles des planches participent à la texture organique de cette œuvre épurée et contemplative. Dans plusieurs de ses œuvres, Edouard Cohen explore la matière et son relief, à travers la gravure sur bois et le gaufrage du papier. Avec Gérard Garouste, il a réalisé plusieurs œuvres à quatre mains, réinterprétant la Mégila d’Ester. Elles ont fait l’objet d’une exposition à la galerie Les Arts dessinés à Paris en 2022. Le Fonds Art Sans Exclusion a également acquis une œuvre de la série Espaces en 2020.
L'artiste projette sur la toile, la feuille blanche ou des supports de fortune sa perception du réel. L'œuvre devient une fenêtre ouverte sur son monde intérieur.
Madge Gill dessine inlassablement, et brode aussi sur des étoffes, parfois de plus de huit mètres de long, la figure d'une femme au chapeau, peut- être son alter ego. Claire Lancien cherche à restituer l'intériorité des êtres qui l'émeuvent. Son travail en noir et blanc, à la mine de plomb, fait surgir un monde inversé, comme un tirage en négatif. Leila Delasalle puise son inspiration autant dans les visages croisés par hasard que dans les formes expressives des pierres qu'elle glane près de l'estuaire de la Seine. Jérôme Turpin met en mots et en images les épisodes douloureux ou extraordinaires de sa vie et sa quête d'un amour parfait. Sybil Gibson peint des visages, des fleurs et des animaux de façon instinctive avec délicatesse, comme des apparitions. Édouard Cohen grave sur bois ou brosse sur la toile un monde du silence issu de ses visions nocturnes. Sébastien Proust peint des rencontres de hasard ou des amis. Il se représente lui-même parfois : Homme-serrure, Bipolaire, Petite lunaire...Il crée une galerie de personnages, entre portraits réels et portraits psychologiques.
Se promener dans la salle d’exposition comme dans un vrai musée, découvrir peintures, dessins et sculptures en 3D et écouter le conférencier présenter les cinq thèmes de la collection. Voilà ce que la galerie Art Sans Exclusion vous invite à vivre.