Le bateau coule. François Peeters, artiste fasciné par le Titanic, déploie en une vingtaine d’œuvres l’épopée dramatique du mythique paquebot. Le navire, presque à la verticale, s’enfonce dans les eaux. Les bandes de couleurs indiquent les différentes couches du corps du bateau. Un corps percé par plusieurs rangées de hublots. La touche est nerveuse et les coups du pinceau-brosse témoignent de la violence d’une mer agitée. Les flots se parent de reflets aux touches chromatiques inhabituelles. Elles évoquent le reflet du paquebot sur l’eau mais aussi l’exceptionnelle fureur de l’Océan. Une extraordinaire énergie se dégage en tourbillon. Les éléments se déchaînent et le ciel, réalisé dans les mêmes tons et avec la même vivacité de geste, se confond avec la mer, engloutissant totalement le navire.

François Peeters réalise une peinture instinctive sans dessin préalable. Tout comme il écrit ses poèmes librement sous forme d’écriture automatique. Chaque œuvre de la série sur papier, peinte à l’acrylique, a les mêmes dimensions et le même format paysage. De manière cinématographique, comme avec une planche contact, François Peeters décompose le mouvement et découpe en séquences le fameux naufrage de 1912. Il s’inspire pour cela du film américain réalisé par James Cameron en 1997, film ayant provoqué un lui une émotion forte et durable. Comme André Robillard et Anselmes Boix-Vives il nourrit son œuvre d’images médiatiques pour peindre son propre scénario. François Peeters peint avec la même spontanéité des paysages et des portraits. Ses œuvres ont été montrées dans plusieurs expositions collectives. Il a été révélé par l’association Egart.