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Miriam Cahn, Sans titre, 2014

Sans titre

Miriam Cahn

Sans titre

Aquarelle, pastel, graphite sur papier, 48 x 44 cm
2014
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description

Quatre visages d’enfants et leur chien au long museau occupent le bord inférieur du dessin. Les yeux ronds sont hagards, effrayés. Au-dessus d’eux, un vaste ciel lourd, tourmenté les enveloppe et les menace. Miriam Cahn a tracé ces figures quasi fantomatiques comme à la craie blanche, d’un trait hâtif et rugueux. Les corps se poursuivent au-delà de l’espace de la feuille que le spectateur reconstitue mentalement. Le ciel flamboie du sombre au clair. Des effets de zones liquides et de transparences sont donnés par l’aquarelle. L’aspect duveteux et mat est donné par le pastel. Le ciel lourd est structuré par des faisceaux d’ondes aériennes, intenses comme des coups d’épée, de tonalités plus ou moins agressives. Un sentiment de malaise émane de ce ciel orageux. Une atmosphère similaire, se dégage d’une autre œuvre de Miriam Cahn issue de la collection intitulée Beschuss et dont le titre Bombardement renvoie expressément à la guerre.

L’artiste modèle par la couleur et les lignes de force un espace de beauté toxique, renvoyant à la fois à la contemplation et aussi à la peur. L’attente et la menace sont exprimées dans la quasi abstraction d’un fond peint qui pèse de tout son poids sur des protagonistes suffocants, réfugiés en bas de page comme dans une grotte ou massés contre une fenêtre. Ce choix de cadrage renforce l’impression d’un danger imminent. Artiste de la scène contemporaine mondialement reconnue, Miriam Cahn a reçu de nombreux prix en Suisse et en Allemagne. Ses œuvres sont présentes dans les collections de nombreux musées dont celles du Musée national d’art moderne à Paris, du MoMA à New York, de la Tate Modern à Londres et du musée Reina Sofía à Madrid.

Les œuvres de Miriam Cahn

L’art comme langage

Qu’il soit ou non autodidacte, le créateur invente sa propre langue. Il peut s’inspirer de l’histoire de l’art ou chercher à s’en affranchir. Trouver son style se fait aussi de façon instinctive en suivant son rythme intérieur.

Miriam Cahn inscrit ses personnages dans des diagonales, Janko Domsic dans des ellipses, Josef Hofer dans un jeu de cadres. Susan Janow s’appuie sur des quadrillages et Yaniv Janson sur la ligne d’horizon.

GALERIE INTERACTIVE

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