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Josef Hofer, Sans titre, 2012

Sans titre

Josef Hofer

Sans titre

Crayon de couleur et graphite sur papier, 42 x 29,5 cm
2012
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description

Un homme nu est muré dans un labyrinthe qui semble en feu. Josef Hofer isole tous les corps qu’il dessine dans des cadres concentriques, imbriqués dans un maillage de lignes horizontales, verticales et obliques. Le corps nu flotte dans toute sa fragilité dans une case située au centre droit d’une feuille de papier verticale. Dessiné au crayon à papier, entouré de hachures en nuances de gris, il semble fait à la hâte d’un trait un peu maladroit. Autour de lui, un jeu de lignes, tracées méthodiquement à la règle, forme des cadres. Des cadres colorés de tons brûlants qui contrastent avec le corps tracé au crayon gris, froid comme l’acier. En bas à gauche, à travers le maillage géométrique, on distingue les lettres « P »et « E » plusieurs fois répétées. Les lettres de son surnom, Pepi.

La ligne dans l’Oeuvre de Josef Hofer est avant tout une limite, une bordure. L’artiste qui a longtemps vécu reclus, n’a de cesse de montrer des corps contraints, voire prisonniers qui forcent même parfois le cadre pour se libérer. Le carcan est aussi un cocon, bulle presque placentaire dans lequel, esseulé, il flotte. Le cadre empêche ou rassure. Il délimite le monde. Tout comme le miroir dans lequel, disent ceux qui l’entourent au quotidien au centre Göring en Autriche où il vit, l’artiste passe plusieurs heures à s’observer chaque jour. Une observation crue du corps dans toute sa fragilité et qui évoque aussi l’univers de l’artiste autrichien du début du XXe siècle, Egon Schiele. L’Oeuvre de Josef Hofer tient de l’autoportrait. Quand la nudité brute questionne la marge. La galerie Christian Berst présente régulièrement le travail de Josef Hofer. La Collection de l’Art brut de Lausanne qui possède une centaine d’œuvres de l’artiste lui a déjà consacré deux rétrospectives en 2003 et 2012 ainsi qu’une importante monographie. Il est l’un des rares artistes vivants déjà considéré comme un classique de l’art brut.

Les œuvres de Josef Hofer

L’art comme langage

Qu’il soit ou non autodidacte, le créateur invente sa propre langue. Il peut s’inspirer de l’histoire de l’art ou chercher à s’en affranchir. Trouver son style se fait aussi de façon instinctive en suivant son rythme intérieur.

Miriam Cahn inscrit ses personnages dans des diagonales, Janko Domsic dans des ellipses, Josef Hofer dans un jeu de cadres. Susan Janow s’appuie sur des quadrillages et Yaniv Janson sur la ligne d’horizon.

GALERIE INTERACTIVE

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Se promener dans la salle d’exposition comme dans un vrai musée, découvrir peintures, dessins et sculptures en 3D et écouter le conférencier présenter les cinq thèmes de la collection. Voilà ce que la galerie Art Sans Exclusion vous invite à vivre.

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