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André Robillard, La conquête spatiale soviétique, 2015

La conquête spatiale soviétique

André Robillard

La conquête spatiale soviétique

Marqueur indélébile et feutres sur toile, 20x100 cm
2015
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description

« Moi, je suis allé sur la planète Mars à 600 millions de kilomètres de la Terre » dit l’artiste. Fasciné par la conquête spatiale et la possibilité d’une vie extra-terrestre, André Robillard est un terrien attiré par les étoiles. « C’est loin, mais ça m’intéresse » clame-t-il.

Sur une longue toile au format paysage, une fusée représentée couchée et ornée de motifs triangulaires, est dessinée au feutre. Trois moteurs toutes flammes dehors la propulsent vers la droite de la toile. A gauche, un cosmonaute à l’allure débonnaire s’avance. Ses longues jambes se terminent dans le haut de son buste. Ses deux bras sont grands ouverts. Dans l’une de ses mains flotte un drapeau. Son visage rond est surmonté d’un couvre-chef décoré aux mêmes motifs que la fusée. Devant lui, lévite une sphère. Il s’agit certainement du dessin du satellite « Spoutnik 1 ». Dans le coin droit, sous le nez de la fusée, se dresse une petite chienne, dont le nom est encadré « Laïka, la chienne de l’espace ». De profil, le regard tourné vers le cosmonaute, elle observe la scène, gueule ouverte, esquissant un sourire. Sa queue en panache évoque autant la traîne du paon – autre animal cher à l’artiste – que la queue d’une comète. Le long du bord inférieur de la toile, la légende est inscrite dans sept cartouches. « Youri Gagarine, le 1er homme dans l’espace » « Le Spoutnik russe », « La conquête spatial(e) soviétique », « Moscou », « URSS », et sa transcription en cyrillique « CCCP » qui apparaît aussi sur les flancs de la fusée avec l’inscription « Le Vostok russe ». L’artiste signe de son nom « André Robillard ».

La figuration, insolite et ingénue, ne respecte ni les échelles ni les règles de la perspective. Laïka est aussi grande que le Spoutnik. Le tracé du feutre irrégulier indique la spontanéité du geste. Une étonnante fraîcheur se dégage de cette vision joyeuse de l’épopée qui représente sur la même toile des épisodes décalés dans le temps. Comme dans une bande-dessinée. « Spoutnik 1 », le premier satellite, a été mis en orbite en octobre 1957. La chienne Laïka, le premier mammifère dans l’espace a suivi en novembre. Il faudra attendre la mission Vostok 1, le 12 avril 1961 pour que Youri Gagarine devienne le premier homme à effectuer un vol dans l’espace.

André Robillard est un témoin de son époque, sensible aux grandes figures de son temps. Les images véhiculées par la télévision, fabrique à héros, fertilisent son imaginaire. La figure de Youri Gagarine est aussi présente dans une autre œuvre de la collection, la sculpture d’assemblage intitulée « Le fusil russe Moscou ». C’est en effet sur ses sculptures qu’André Robillard a commencé à dessiner au feutre, avant de passer au papier et à la toile. Un autre de ses dessins, « Le paon indien », est conservé dans la collection. Le musée du Lam conserve aussi plusieurs dessins d’André Robillard datant des années 80 sur le thème de l’espace.

Les œuvres d'André Robillard

L’épopée

En s’inspirant de l’actualité, le peintre se transforme en témoin de son temps et en conteur.
François Peeters, dans sa série Titanic, peint le naufrage en 1912 du paquebot. Il utilise la technique de la séquence pour transcrire le souvenir très fort qu’il a gardé du film épique américain, produit dans les années 1990.
Gaston Chaissac évoque le lancement à grande échelle en France en 1949, de la vaccination contre la tuberculose, le BCG, imbriquée avec sa propre histoire personnelle.
André Robillard met en scène la figure de Youri Gagarine, premier homme à effectuer un vol dans l’espace en 1961. Fasciné, il l’a représenté dans de nombreuses peintures et sculptures d’assemblage dont ses célèbres Fusils.

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