Homme au cigare ♣
Un homme de profil fume. Œil rond de poisson, nez proéminent, bouche en avant. Entre ses lèvres un gros cigare se consume. Les volutes de fumée rejoignent le cou pour ne faire qu’un avec le fumeur. Les épais contours à l’encre du visage se dissolvent dans l’eau absorbée par le papier, floutant la silhouette, rendant sa forme presque indéfinie. Le deuxième plan est teinté au brou de noix. Il donne à l’ensemble une allure d’écorce d’arbre ou de paroi de grotte. Le visage devient alors peinture rupestre. Et le papier devient pierre.
Leila Delasalle travaille un graphisme simplifié empli d’innocence. Le dessin libre et spontané à l’œuvre dans cet Homme au cigare, rappelle celui des Bonshommes de l’artiste Jean Dubuffet, au tracé presque enfantin. Le rendu aqueux, l’aspect minéral du dessin, convoquent deux éléments naturels qui jalonnent les promenades de l’artiste sur les plages normandes, entre mer et rochers. De ses glanages littoraux elle rapporte des silex dont les formes tortueuses nourrissent son œuvre. Encore un peu et le profil sinueux de cet Homme au cigare mériterait d’être gravé sur galet ou tracé sur le sable avant d’être emporté par une vague… Leila Delasalle est soutenue par l’association EgArt depuis 2018.
Les œuvres de Leila Delasalle
La fenêtre ouverte
L'artiste projette sur la toile, la feuille blanche ou des supports de fortune sa perception du réel. L'œuvre devient une fenêtre ouverte sur son monde intérieur.
Madge Gill dessine inlassablement, et brode aussi sur des étoffes, parfois de plus de huit mètres de long, la figure d'une femme au chapeau, peut- être son alter ego. Claire Lancien cherche à restituer l'intériorité des êtres qui l'émeuvent. Son travail en noir et blanc, à la mine de plomb, fait surgir un monde inversé, comme un tirage en négatif. Leila Delasalle puise son inspiration autant dans les visages croisés par hasard que dans les formes expressives des pierres qu'elle glane près de l'estuaire de la Seine. Jérôme Turpin met en mots et en images les épisodes douloureux ou extraordinaires de sa vie et sa quête d'un amour parfait. Sybil Gibson peint des visages, des fleurs et des animaux de façon instinctive avec délicatesse, comme des apparitions. Édouard Cohen grave sur bois ou brosse sur la toile un monde du silence issu de ses visions nocturnes. Sébastien Proust peint des rencontres de hasard ou des amis. Il se représente lui-même parfois : Homme-serrure, Bipolaire, Petite lunaire...Il crée une galerie de personnages, entre portraits réels et portraits psychologiques.
GALERIE INTERACTIVE
Visitez la Galerie Art Sans Exclusion
Se promener dans la salle d’exposition comme dans un vrai musée, découvrir peintures, dessins et sculptures en 3D et écouter le conférencier présenter les cinq thèmes de la collection. Voilà ce que la galerie Art Sans Exclusion vous invite à vivre.