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Écartelé entre la pratique du haut et celle du bas

Jérôme Turpin

Écartelé entre la pratique du haut et celle du bas

Acrylique sur toile, 90 X 70 cm
2010
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description

Perdu au milieu de la toile, un petit personnage se tient bras levés. Il est relié par des flèches à des bulles en forme de nuages dans lesquelles s’inscrivent des scénettes à plusieurs personnages. Et aussi des textes de la main du peintre. Ces bulles blanches aux multiples histoires donnent à la toile l’aspect d’une planche de bande dessinée. Le second plan est constitué de centaines de points appliqués à la pointe du pinceau, aux nuances métalliques. Dans la partie inférieure de la toile sont représentées des scènes de souffrance psychique. »Maltraitance infantile », « Carence affective », peut-on lire. Des personnages en blessent d’autres. Les motifs d’un cœur blessé, de mains brûlées sont plusieurs fois représentés. La « spirale de l’exclusion » est peinte comme un tourbillon. Dans le haut de la toile, le peintre apparaît au contraire souriant, face à son chevalet, entouré de ses œuvres et de ses amis. Et lorsqu’il pleure des torrent de larmes, ici Antoine le console, là Elisabeth le prend dans ses bras. La pratique du bouddhisme et de la méditation joue un rôle hautement positif, comme les expériences d’étreintes avec Amma, figure spirituelle indienne.

Journal autobiographique, cette toile est aussi un autoportrait psychologique. Comme l’indique le titre, le personnage central est écartelé, tiraillé entre ce qui l’attire vers haut et le tire vers le bas. Il met en forme et en images ses émotions, comme une fenêtre vers son monde intérieur. Un monde en perpétuel tension entre des mouvements ascendants et descendants, « douloureux, euphorisants, épouvantables ou merveilleux ». La vie du peintre de l’enfer au paradis – ou “comment sortir de la prison mentale” – est racontée en registres successifs. Une composition qui rappelle celle des peintures médiévales religieuses où les phylactères, ces « rouleaux parlants » portaient, écrites en latin, la paroles des anges ou des saints. L’usage de l’écriture est récurrent dans l’œuvre de Jérôme Turpin qui n’hésite pas à écrire à même la toile ce message définitif « cette peinture est une forme d’art thérapie ». En 2017, cette toile ainsi qu’un autoportrait, ont été publiés dans le hors-série sur l’art thérapie publié par le magazine Artension. Jérôme Turpin est soutenu par Egart depuis 2011.

Les œuvres de Jérôme Turpin

La fenêtre ouverte

L’artiste projette sur la toile ou la feuille blanche sa perception du réel. L’œuvre devient une fenêtre ouverte sur son monde intérieur.

Jérôme Turpin met en mots et en images les épisodes douloureux ou extraordinaires de sa vie. Comme ici l’étreinte avec Amma, figure spirituelle de l’Inde contemporaine. Sébastien Proust peint des rencontres de hasard ou des amis proches. Il se représente lui-même parfois : Homme-serrure, Bipolaire, Petite Lunaire... Il crée une galerie de personnages, entre portraits réels et portraits psychologiques.

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