Wytze Jan Hingst est né en 1961 à Utrecht (Pays-Bas). Aîné d’une famille de trois garçons, il grandit en Belgique flamande. S’il possède une forte personnalité, ses contacts sociaux sont limités.
Après avoir séjourné dans plusieurs institutions spécialisées, il rejoint en 1984 l’unité de soins Borgerstein dont il dessine le logo des 25 ans. Passionné de musique classique, de constructions techniques et de dessin, il participe dès 1997 à des expositions collectives, dont « Art Huys », à Malines, en 2001.
Il entre à l’atelier d’expression plastique du studio Borgerstein en 2009 où il expérimente de nombreuses techniques, dont la lithographie. Passionné par l’univers des nombres, il compose ses dessins à partir de séries qui renvoient à des dates, des heures et des codes, parfois combinés à des lettres, selon une logique personnelle rigoureuse.
La surimpression de figures géométriques et de plages de couleur produit des mouvements visuels vibratoires qui donnent naissance à un espace en expansion à haut pouvoir poétique. Le Fonds de dotation Art Sans Exclusion a acquis six dessins en 2018. Wytze Jan Hingst est soutenu en France par EgArt.
L'artiste met au point un processus de fabrication précis dont l'œuvre va garder la trace. Celle de la main qui fait et celle du mode opératoire.
Gaël Dufrène part d'un premier modèle qu'il dessine, l'agrandit souvent. Il assemble parfois plusieurs vues qu'il retravaille en couleur. La légende fait partie intégrante du dessin. Anna Zemánková découpe papiers et tissus, parfois ciselés en relief, et crée d’étranges et complexes structures végétales. ACM crée une œuvre en expansion à partir d'éléments de métal récupérés, oxydés et assemblés. Les modules dessinés par Simon Le Fur sont répartis sur la feuille comme des sculptures dans un espace d'exposition avec certaines réminiscences du geste du graffeur qu'il fut, au début de sa pratique. Jill Gallieni dessine à l'encre des formes imbriquées qui prolifèrent comme des bulles de paroles incantatoires. Les variations de couleurs structurent l'espace. Wytze Hingst compose des séries de dates, heures et codes, parfois combinées à des lettres. La surimpression de plages de couleur produit des mouvements visuels à haut pouvoir poétique. Chez Hélène Fontana, le motif du visage humain est multiplié à l'infini, tout comme celui des objets, lunettes, chaussures, chapeaux... Une façon de signifier en creux l'absence et la disparition. Mécanicien, Ezékiel Messou, trace à même les murs, puis sur des cahiers d'écolier, le schéma des machines à coudre qu'il doit réparer, comme une collection dessinée. Béatrice Dromas a choisi la technique du collage, comme avec la série des Cœurs - râpé, pressé, épinglé - pour rendre compte de la violence des émotions, ou la série Dissociation, par une approche fractionnée du réel.
Se promener dans la salle d’exposition comme dans un vrai musée, découvrir peintures, dessins et sculptures en 3D et écouter le conférencier présenter les cinq thèmes de la collection. Voilà ce que la galerie Art Sans Exclusion vous invite à vivre.