Née en 1976 en Normandie, Leïla Delasalle est autodidacte. Inspirée par la découverte de vieux magazines, elle développe dès la fin de l’enfance une pratique du collage mêlé à toutes sortes de mediums improvisés comme le café ou le brou de noix qu’elle mélange à l’acrylique.
Atteinte d’une grave maladie neuromusculaire qui ne sera diagnostiquée qu’en 2012, elle décide de se consacrer entièrement à la peinture. Elle travaille de façon intense et fait surgir un monde de personnages vifs et colorés. Elle puise son inspiration autant dans les visages et les rencontres de hasard que dans les formes expressives des pierres qu’elle glane près de l’estuaire de la Seine. En 2009, elle transforme son garage en atelier, l’ouvre au public et se met à créer au rythme des heures. Un mode opératoire qui transforme sa création en long éphéméride d’un petit peuple en émoi où se mêlent souvent quelques représentants du monde animal – vaches, chats, volatiles – aux émotions toutes humaines. Elle commence à exposer dans les salons et lieux culturels. En 2008, la ville de Notre-Dame de-Gravenchon lui consacre une importante exposition dans le cadre d’un hommage à Ingrid Betancourt. En 2014, elle est sélectionnée lors d’un échange culturel France-Chine par la fondation Prospective et Innovation. Le Fonds Art Sans Exclusion a acquis six œuvres sur papier et un carnet peint pour sa collection. Elle est lauréate EgArt 2018.
L'artiste projette sur la toile, la feuille blanche ou des supports de fortune sa perception du réel. L'œuvre devient une fenêtre ouverte sur son monde intérieur.
Madge Gill dessine inlassablement, et brode aussi sur des étoffes, parfois de plus de huit mètres de long, la figure d'une femme au chapeau, peut- être son alter ego. Claire Lancien cherche à restituer l'intériorité des êtres qui l'émeuvent. Son travail en noir et blanc, à la mine de plomb, fait surgir un monde inversé, comme un tirage en négatif. Leila Delasalle puise son inspiration autant dans les visages croisés par hasard que dans les formes expressives des pierres qu'elle glane près de l'estuaire de la Seine. Jérôme Turpin met en mots et en images les épisodes douloureux ou extraordinaires de sa vie et sa quête d'un amour parfait. Sybil Gibson peint des visages, des fleurs et des animaux de façon instinctive avec délicatesse, comme des apparitions. Édouard Cohen grave sur bois ou brosse sur la toile un monde du silence issu de ses visions nocturnes. Sébastien Proust peint des rencontres de hasard ou des amis. Il se représente lui-même parfois : Homme-serrure, Bipolaire, Petite lunaire...Il crée une galerie de personnages, entre portraits réels et portraits psychologiques.
Se promener dans la salle d’exposition comme dans un vrai musée, découvrir peintures, dessins et sculptures en 3D et écouter le conférencier présenter les cinq thèmes de la collection. Voilà ce que la galerie Art Sans Exclusion vous invite à vivre.