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Joseph Vignes dit Pépé Vignes

Joseph Vignes naît à Paris en 1920 et décède en 2007. Il aide à la tonnellerie familiale, exerce différents métiers, puis part s’installer à Elne, dans les Pyrénées-Orientales. Il vit de travaux de manutention, joue volontiers de l’accordéon dans les bals populaires et prend le surnom de « Pépé », diminutif espagnol et catalan de Joseph.
En 1960, il commence à dessiner au stylo, au crayon, puis au feutre. Sa forte myopie est peut-être à l’origine de ce trait si particulier. Il réalise près de trois mille dessins destinés « à ceux qui n’ont pas eu de bon point à l’école », et développe un univers candide et joyeux d’où émane une poésie du quotidien, fleurs, poissons, coeurs, engins à moteur et… gazinières.
En 1976, il est exposé à Paris par le collectionneur Alain Bourbonnais qui le filme. En 1982, sa biographie paraît dans le Fascicule de l’Art Brut n° 11 édités par la Collection de l’Art Brut de Lausanne qui possède une importante collection de ses dessins. En 2021, un film sur sa vie est réalisé par Philippe Lespinasse à partir d’images d’archives de La Fabuloserie. Son oeuvre abondante est conservée aussi au LaM, musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut de Lille-Villeneuve-d’Ascq.

L’épopée

L'artiste s'inspire de l'actualité. Il se transforme en témoin de son temps et en conteur.

Gaston Chaissac évoque le lancement à grande échelle en France, en 1949, de la vaccination par le BCG, contre la tuberculose, imbriqué avec sa propre histoire. Christophe Baudouin dresse l'inventaire des éruptions volcaniques du Globe. Ses dessins assemblés peuvent former des suites de plusieurs mètres de long. Joseph Vignes se fait le chantre d'une modernité heureuse et colorée, où voitures, paquebots... ou gazinières, se mêlent à la faune et à la flore. Marc-François Bresson héroïse les événements médiatiques ou ceux de son quotidien, matchs de football, concerts de rock ou retrouvailles au café avec des amis. François Peeters, dans sa série Titanic, peint le naufrage en 1912 du célèbre paquebot. Il utilise la technique de la séquence pour transcrire le souvenir très fort qu'il a gardé du film épique américain produit dans les années 1990. André Robillard peint la conquête spatiale sur toile ou sur sculptures d'assemblage. Il s'entoure d'oiseaux, lorsqu'il monte sur scène pour raconter son histoire en musique, acteur de sa propre légende.

GALERIE INTERACTIVE

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