Né à Laval (Mayenne) en 1995, Guillaume Chocu est élevé par une mère designer qui se bat pour faire accepter l’autisme de son fils dans le système scolaire, puis professionnel ordinaire. Son père dirige une entreprise de textile en Tunisie.
Formé à la comptabilité, il se tourne peu à peu vers le dessin qu’il commence en 2013. Totalement autodidacte, il développe alors un univers personnel très riche. Le pastel gras devient son médium de prédilection. Les titres de ses dessins évoquent des épisodes de la vie quotidienne, dans la rue, en famille ou sur scène – il collabore avec une compagnie de spectacle vivant.
Ses grands pastels aux aplats vifs mettent en scène des silhouettes interchangeables et que seul le vêtement, parfois, individualise. Un vocabulaire plastique et formel minimal transforme ce qui aurait pu être un journal en images autobiographique, en schémas des interactions humaines. La couleur y joue à plein son rôle de signifiant et de repère.
Percer les mystères qui régissent les codes sociaux du monde ordinaire des hommes, voilà sans doute son unique et obsédant sujet.
Déterminé à porter cette question dans la sphère publique, il a organisé sa vie au rythme des expositions auxquelles il participe plusieurs fois par an dans la ville de Fontenay-sous-Bois, où il vit, et à Paris. Il est lauréat EgArt 2020. Le Fonds a acquis trois grands pastels pour sa collection, et un carnet en 2023.
Comme dans les haïkus, ces petits poèmes puissants et brefs, l'artiste développe une œuvre vibrante qui célèbre l'évanescence des choses.
La haute montagne de Najia Mehadji se désagrège et tombe en flocons. Seule demeure une poussière céleste. René Guisset construit un carrousel comme une stèle à la vie quotidienne d'un monde rural disparu. Anselme Boix-Vives, poète mystique, peint une ode à la nature et le petit peuple mi-humain, mi-animal qui y a trouvé refuge. Comme dans un songe, les visages et les plantes hybrides de Thérèse Bonnelalbay s’évaporent. Seule demeure une trace légère, une graphie secrète. Sonia Lawniczak fait surgir sur la toile ou la feuille des vues de villes à la dérive, évocation de pays rêvés ou parcourus. L'œuvre d'un Grégoire Koutsandréou est une promenade au cœur de territoires imaginaires. Guillaume Chocu invente un monde de silence où les êtres se meuvent en apesanteur. Jean Pous grave les figures d’une humanité heureuse, en osmose avec la nature.
Se promener dans la salle d’exposition comme dans un vrai musée, découvrir peintures, dessins et sculptures en 3D et écouter le conférencier présenter les cinq thèmes de la collection. Voilà ce que la galerie Art Sans Exclusion vous invite à vivre.