Né en 1985 dans une famille d’artistes, Grégoire Koutsandréou vit à Bordeaux. Il commence le dessin en 2004, après avoir dû interrompre à regret des études en lycée agricole. Il commence à réaliser au crayon, une bande-dessinée en couleurs. Au beau milieu d’un jardin exubérant, entre deux cultures en espalier où surgit parfois le dragon de la légende, évolue une silhouette qu’il a nommée « Szäp » en hommage à sa grande mère autrichienne. Très vite, il transpose sur la toile cet univers onirique et met en place un mode opératoire particulier. A l’aide d’un pinceau, martrette – dont les poils sont très fins –, il reproduit à l’infini, à la main, un micro-motif qui forme un rideau dense. Et inscrit sur ses toiles plusieurs motifs récurrents, un calendrier du futur toujours calculé mentalement, parfois en anglais, la carte d’un département ou d’un pays qu’il mêle au nom latin des fleurs. Il associe par exemple la gentiane à la Côte d’ivoire et à l’année 2090. Ou encore la Muscari comosum à l’Angleterre, et à un futur qu’il place en 2175. Il passe de longues heures à étudier, le crayon à la main, en pleine nature ou dans les jardins botaniques pour réaliser des croquis très précis de plantes. Même s’il a réalisé un carnet de plantes imaginaires, il dit vouloir donner une dimension encyclopédique à son travail.
Il est soutenu par Egart depuis 2017. Il a été choisi pour représenter Egart avec quatre autres artistes, à l’Art Zone gallery en 2018 à Kyoto (Japon).
Comme dans les haïkus japonais, ces petits poèmes puissants et brefs, l’artiste développe une oeuvre vibrante qui célèbre l’évanescence des choses.
René Guisset construit un carrousel qui met en scène la vie quotidienne d’un monde rural parfois disparu.
Jean Pous grave les figures d’une humanité heureuse, en osmose avec la nature. L’oeuvre de Grégoire Koutsandréou est une promenade au coeur de territoires imaginaires. Comme dans un songe, les visages et les plantes hybrides de Thérèse Bonnelalbay s’évaporent. Seule demeure une trace légère, une graphie secrète.
Se promener dans la salle d’exposition comme dans un vrai musée, découvrir peintures, dessins et sculptures en 3D et écouter le conférencier présenter les cinq thèmes de la collection. Voilà ce que la galerie Art Sans Exclusion vous invite à vivre.