Né en 1971 à Saint-Maur-des-Fossés (94), dans une famille d’instituteurs, Gaël Dufrène vit et travaille en Pays de la Loire. Enfant, il est fasciné par les trains, leur technique et l’ensemble des équipements ferroviaires. Une passion pour laquelle, depuis, il parcourt la France. Il obtient un baccalauréat en mécanique en 1996, et parallèlement, accumule ses connaissances dans des cahiers qu’il illustre abondamment. Il se donne peu à peu pour mission de retracer l’histoire ferroviaire et mécanique mondiale. « Si les plans sont introuvables, qu’à cela ne tienne, je vais les faire, moi ! » Depuis l’Omnibus de 1886 Saint-Michel-Ivry, tiré par des chevaux à la facture presque naïve, au dessin en crevé, en double vue, abondamment coloré, du Cléon-Fonte « l’ambassadeur des moteurs français », Gaël Dufrène dit suivre l’ingénieur. Une recherche de précision technique qu’il dépasse pourtant par son souci exacerbé de la précision historique et du détail extrême. « Avec mon syndrome d’H.Asperger je possède une vision spatiale qui me permet de découper un moteur de tête. Et même de découper une locomotive entière… » dit-il. Il livre une œuvre en expansion, poétique, qui compte plus d’un millier de dessins.
Tous les mois, il édite depuis dix-sept ans les Dernières Nouvelles du Galoup – le DNG , un bulletin de plusieurs pages destiné à informer ses proches de l’avancée de son travail. Le Galoup c’est lui, personnage ingénieux qui commente avec malice et sincérité, son quotidien de travailleur acharné ouvert sur le monde. Et comment entre deux dessins de machines, il s’adonne au calcul des nombres premiers, inscrits au stylo dans de grands livres soigneusement répertoriés. La Collection de l’Art brut de Lausanne a acquis un ensemble d’œuvres en 2018 et publié une biographie fouillée signée Françoise Monnin, dans les Fascicules « L’Art Brut » n°26. L’association EgArt qui l’a découvert et l’a fait connaître, a produit le film d’Audrey Péguin et Emilie Nathan en 2016, « Gaël Dufrène, le dessinateur de machines ».
Un processus de fabrication précis est mis au point dont l’œuvre va garder la trace. Celle de la main qui fait et celle du mode opératoire.
Gaël Dufrène part d’un premier modèle qu’il dessine au crayon et agrandit souvent. Il assemble parfois plusieurs vues qu’il retravaille ensuite en couleurs. La légende fait partie intégrante du dessin. Anna Zemánková découpe papiers et tissus, parfois ciselés en relief, et crée d’étranges et complexes structures végétales.
Se promener dans la salle d’exposition comme dans un vrai musée, découvrir peintures, dessins et sculptures en 3D et écouter le conférencier présenter les cinq thèmes de la collection. Voilà ce que la galerie Art Sans Exclusion vous invite à vivre.