Né à Sèvres en 1987, Édouard Cohen vit entre Boulogne (92) et la Normandie. À l’âge de 2 ans, il couvre de dessins les murs de sa chambre. Il a trouvé sa vocation. À 16 ans il est barman, arrête l’école en seconde et commence à peindre, le jour comme la nuit.
En 2012, il réalise en moins de six mois la série « Espace », une trentaine de toiles lunaires, réalisées au torchon, hantées par un peuple de créatures étranges. « La peinture me permet de rester dans un monde relié à l’au-delà, entre l’univers d’un David Lynch ou d’un Tim Burton », confie-t-il. Une série qui donne lieu, la même année, à une première exposition à Paris, dans le Marais. Un collectionneur acquiert dix grands formats qui sont conservés aujourd’hui à l’étranger.
Si l’idée de la fin angoisse Édouard Cohen, ce passionné de musique classique et électronique est un travailleur acharné. En 2019, il expérimente la gravure et la technique du gaufrage, reprend le travail du croquis d’après nature et rouvre le livre d’anatomie qui l’a toujours inspiré, comme un musicien fait ses gammes. Lauréat EgArt 2020, deux de ses oeuvres ont été acquises la même année par le Fonds Art Sans Exclusion.
Il revendique sa fascination pour le réalisme décalé des peintres Salvador Dali ou Gérard Garouste, dont il admire profondément le travail. Avec ce dernier, il a réalisé plusieurs oeuvres à quatre mains qui ont fait l’objet d’une exposition à la galerie Les Arts dessinés en 2022 à Paris.
L'artiste projette sur la toile, la feuille blanche ou des supports de fortune sa perception du réel. L'œuvre devient une fenêtre ouverte sur son monde intérieur.
Madge Gill dessine inlassablement, et brode aussi sur des étoffes, parfois de plus de huit mètres de long, la figure d'une femme au chapeau, peut- être son alter ego. Claire Lancien cherche à restituer l'intériorité des êtres qui l'émeuvent. Son travail en noir et blanc, à la mine de plomb, fait surgir un monde inversé, comme un tirage en négatif. Leila Delasalle puise son inspiration autant dans les visages croisés par hasard que dans les formes expressives des pierres qu'elle glane près de l'estuaire de la Seine. Jérôme Turpin met en mots et en images les épisodes douloureux ou extraordinaires de sa vie et sa quête d'un amour parfait. Sybil Gibson peint des visages, des fleurs et des animaux de façon instinctive avec délicatesse, comme des apparitions. Édouard Cohen grave sur bois ou brosse sur la toile un monde du silence issu de ses visions nocturnes. Sébastien Proust peint des rencontres de hasard ou des amis. Il se représente lui-même parfois : Homme-serrure, Bipolaire, Petite lunaire...Il crée une galerie de personnages, entre portraits réels et portraits psychologiques.
Se promener dans la salle d’exposition comme dans un vrai musée, découvrir peintures, dessins et sculptures en 3D et écouter le conférencier présenter les cinq thèmes de la collection. Voilà ce que la galerie Art Sans Exclusion vous invite à vivre.