Née en 1966, Béatrice Dromas vit près de Tours (Indre-et- Loire). Son travail de création quotidien et acharné est aujourd’hui son seul exutoire à une enfance traumatique, qu’elle décrit comme « de l’ordre de l’indicible ». Vers 15 ans, elle passe un CAP de réceptionniste, une formation d’aide à la personne et commence à gagner sa vie. Elle développe alors une passion pour la lecture dont elle ne se départira jamais.
En 2011, sa rencontre avec une art-thérapeute détermine une nouvelle trajectoire. La pratique du collage et du dessin prend une place centrale dans sa vie. Elle entreprend d’illustrer des ouvrages, du manuel théorique de psychologie au livre de contes. Si elle participe à plusieurs expositions depuis 2015, elle mène aussi des ateliers d’arts plastiques. Son univers graphique puise autant dans le registre de la violence des émotions que dans une approche méthodique du réel. Une dualité qu’elle résout par le recours à la métaphore quasi surréaliste et aux mots-valises, comme avec la série des Coeurs – râpé, pressé, épinglé – ou la rencontre improbable d’une pieuvre et d’une bicyclette. Le Fonds Art Sans Exclusion a acquis, depuis 2023, douze oeuvres sur papier pour sa collection d’art brut et d’art actuel et notamment un ensemble de la série « Dissociation ». Béatrice Dromas est lauréate EgArt 2020.
L'artiste met au point un processus de fabrication précis dont l'œuvre va garder la trace. Celle de la main qui fait et celle du mode opératoire.
Gaël Dufrène part d'un premier modèle qu'il dessine, l'agrandit souvent. Il assemble parfois plusieurs vues qu'il retravaille en couleur. La légende fait partie intégrante du dessin. Anna Zemánková découpe papiers et tissus, parfois ciselés en relief, et crée d’étranges et complexes structures végétales. ACM crée une œuvre en expansion à partir d'éléments de métal récupérés, oxydés et assemblés. Les modules dessinés par Simon Le Fur sont répartis sur la feuille comme des sculptures dans un espace d'exposition avec certaines réminiscences du geste du graffeur qu'il fut, au début de sa pratique. Jill Gallieni dessine à l'encre des formes imbriquées qui prolifèrent comme des bulles de paroles incantatoires. Les variations de couleurs structurent l'espace. Wytze Hingst compose des séries de dates, heures et codes, parfois combinées à des lettres. La surimpression de plages de couleur produit des mouvements visuels à haut pouvoir poétique. Chez Hélène Fontana, le motif du visage humain est multiplié à l'infini, tout comme celui des objets, lunettes, chaussures, chapeaux... Une façon de signifier en creux l'absence et la disparition. Mécanicien, Ezékiel Messou, trace à même les murs, puis sur des cahiers d'écolier, le schéma des machines à coudre qu'il doit réparer, comme une collection dessinée. Béatrice Dromas a choisi la technique du collage, comme avec la série des Cœurs - râpé, pressé, épinglé - pour rendre compte de la violence des émotions, ou la série Dissociation, par une approche fractionnée du réel.
Se promener dans la salle d’exposition comme dans un vrai musée, découvrir peintures, dessins et sculptures en 3D et écouter le conférencier présenter les cinq thèmes de la collection. Voilà ce que la galerie Art Sans Exclusion vous invite à vivre.