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Anselme Boix-Vives

Anselme Boix-Vives naît en 1899 en Espagne. Sa mère décède alors qu’il n’a que neuf ans. Poussé par la précarité, le jeune berger émigre vers la France en 1917. Après quelques années à travailler en tant qu’ouvrier, puis vendeur ambulant, il ouvre en 1928 un magasin d’alimentation à Moûtiers, en Savoie. Le commerçant y mène une vie de famille heureuse et griffonne souvent des dessins au dos de ses factures. C’est un original généreux, un utopiste que l’on remarque.

En 1944, il perd son fils aîné engagé dans la Résistance. A partir de 1955, il se lance dans l’écriture de « plans de paix » pour sauver le monde. Il envoie ses textes au général de Gaulle et à la reine d’Angleterre. Anselme Boix-Vives n’est pas allé à l’école, et son plan écrit en phonétique puis retranscrit par une professeure de français, reste lettre morte. Il le défend pourtant ardemment lors de conférences organisées dans son village.

En 1962, au chevet de sa femme malade, et alors que l’heure de la retraite approche, il se met à peindre. Sa femme décède et le passe-temps devient nécessité. En sept ans, il réalise plus de deux milles œuvres à la gouache, à l’huile et aussi au crayon gras et au stylo, souvent réalisées sur des supports de fortune. Il expose dans sa boutique, sans grand succès. Son fils l’encourage et entreprend de faire connaître le travail de son père. Son Oeuvre est vite repérée. André Breton le remarque. Dès 1964 le critique et commissaire d’exposition Harald Szeeman expose un ensemble important à la Kunsthalle de Berne en Suisse. Ses oeuvres voyagent de Paris à Lausanne et New York. Elles sont exposées avec celles de Salvador Dali à Val d’Isère. Il meurt en 1969, laissant une œuvre abondante, flamboyante et singulière aujourd’hui présente dans les grandes collections. La galerie Alain Margaron l’expose régulièrement depuis 1994. En 2009 le musée de la Halle Saint-Pierre à Paris organise sa première rétrospective.

Les œuvres de Anselme Boix-Vives

Ut pictura poesis

Comme dans les haïkus, ces petits poèmes puissants et brefs, l'artiste développe une œuvre vibrante qui célèbre l'évanescence des choses.

La haute montagne de Najia Mehadji se désagrège et tombe en flocons. Seule demeure une poussière céleste. René Guisset construit un carrousel comme une stèle à la vie quotidienne d'un monde rural disparu. Anselme Boix-Vives, poète mystique, peint une ode à la nature et le petit peuple mi-humain, mi-animal qui y a trouvé refuge. Comme dans un songe, les visages et les plantes hybrides de Thérèse Bonnelalbay s’évaporent. Seule demeure une trace légère, une graphie secrète. Sonia Lawniczak fait surgir sur la toile ou la feuille des vues de villes à la dérive, évocation de pays rêvés ou parcourus. L'œuvre d'un Grégoire Koutsandréou est une promenade au cœur de territoires imaginaires. Guillaume Chocu invente un monde de silence où les êtres se meuvent en apesanteur. Jean Pous grave les figures d’une humanité heureuse, en osmose avec la nature.

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Se promener dans la salle d’exposition comme dans un vrai musée, découvrir peintures, dessins et sculptures en 3D et écouter le conférencier présenter les cinq thèmes de la collection. Voilà ce que la galerie Art Sans Exclusion vous invite à vivre.

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